" Because I AM A GIRL ", une campagne en faveur de l'égalité car la récession frappe en premier lieu les femmes.
La coincidence veut que tandis qu un parallèle évident entre notre situation actuelle et la situation des femmes aux Etats Unis dans les années 30 me semblait pouvoir être etabli, le Monde publiait un article soulignant que les femmes étaient les premières touchées par la récession.
Cet article était base sur la publication d'un rapport de l'ONG PLAN INTERNATIONAL d'un rapport intitulé "La Situation des filles dans le monde 2009, l'heure des comptes".
L'ONG publie en réalité ce 22 septembre 2009 la 3ème édition de son rapport sur la situation des filles dans le monde, « Les filles dans l’économie mondiale : l’heure des comptes » et pose la question des droits des filles : une évidence ou une urgence ?
Le rapport est disponible en anglais mais une synthèse rédigée en Francais ici souligne que " La crise financière mondiale pèse lourdement sur les familles et les communautés du monde entier et quand l’argent vient à manquer, ce sont les filles et les jeunes femmes qui sont les plus touchées."
Les impacts immédiats de la récession mondiale sont :
• les jeunes femmes qui sont employées par millions dans le secteur informel ou qui travaillent pour l’exportation sont les premières à perdre leur emploi• les envois de fonds (l’argent envoyé par les travailleurs migrants vers leurs foyers d’origine) sont en forte baisse et les migrations diminuent• les prêts pour la microfinance et d’autres projets sont en baisse• les filles sont plus nombreuses à faire partie du travail des enfants• les filles sont déscolarisées pour assumer prioritairement les tâches du ménage et d’autres travaux• la mortalité infantile est en progression - la plupart des enfants touchés sont des filles• un nombre accru de filles et de femmes s’oriente vers le commerce de sexe
Les impacts à long terme du non-investissement dans les filles sont :
• un manque à gagner annuel de plusieurs milliards de dollars pour les économies locales• régression et inversion des progrès accomplis dans les droits des filles
Il conclut en soulignant le bénéfice dont chacun pourrait tirer parti si des investissements étaient réalisés en faveur des femmes et des filles comme par exemple : " Si le ratio femmes/hommes de la main d’oeuvre indienne n’augmentait que de 10 pour cent, le PIB du pays progresserait de 8 pour cent." ou encore " Si les obstacles à l’entreprenariat féminin étaient abolis en Tanzanie, la croissance économique du pays pourrait progresser de 1 pour cent." avant d'appeler à la signature d'une charte mondiale pour l'investissement dans les filles dans le cadre d un plan d’action en dix points :
1. N’accepter aucun compromis sur les objectifs mondiaux en matière d’égalité des sexes ni sur les engagements internationaux.
2. Promouvoir la pleine intégration des principes d’égalité des sexes dans les politiques économiques nationales et régionales.
3. Donner la priorité à l’éducation des filles, de leur petite enfance jusqu’à l’adolescence et au-delà.
4. Conserver les programmes nationaux de protection sociale et préserver les services sociaux.
5. Généraliser l’investissement dans les opportunités de travail pour les jeunes femmes.
6. Appuyer les jeunes travailleuses, veiller à ce qu’elles bénéficient de salaires et de conditions de travail décents.
7. Investir dans le leadership des jeunes femmes.
8. Assurer aux filles et aux jeunes femmes un accès à la propriété des terres et des biens, dans des conditions d’égalité avec les hommes.
9. Comptabiliser et valoriser le travail des filles, avec une ventilation des données nationales et internationales.
10. Développer et promouvoir un ensemble de principes directeurs concrets à l’échelle de la planète, en matière de travail des filles et des jeunes femmes.
Cette charte louable et ambitieuse est communiquée dans le cadre de la campagne " BECAUSE I AM A GIRL " sur les droits des filles sur laquelle vous pouvez trouver plus d'informations en cliquant ici.
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